vendredi 20 août 2010

le nord, le nord, le nord

Que dire. Que dire? Tant de choses se sont passées durant cette poignée de jours nous séparant de notre dernier article.
Nous en sommes au point où nous nous demandons si nous ne devons pas vous cacher certaines choses de peur que vous finissiez par ne plus nous croire.
Les rencontres, nos différentes étapes, semblent former presque malgré nous une cohérence troublante.

Nous avons quitter Lofoten suivant la voie (voix?) du Nord, successivement accompagnés de trois jeunes Palestiniens, d'un Polonais, de deux Islandais puis de norvégiens de la jeune génération nous parvenons au bout du bout, Hammerfest.

la pluvieuse et venteuse ville d'Hammerfest

Ambiance: neige sur la route, nous étions le 15 aout. Sur place température oscillant entre 4 et 6 degré, un vent glacé puissant et rafales de pluie. Nous avons finis par acheté des coupes-vent, choses dont nous étions dépourvus.

La raison de notre présence ici était le gaz et le pétrole du grand Nord. Comme on en parle de plus en plus, l'exploitation future des champs gaziers et pétroliers de ces régions hostiles de la planète attirent les convoitises.
Hammerfest abrite la centrale de liquéfaction du gaz naturel la plus au Nord de la planète, son nom commun est Snohvit (neige blanche en Norvégien). L'installation est située sur l'île de Melkoya faisant face à la ville, elle est reliée par 140 km de pipeline à 3 champs gazier situés au large, un peu plus au Nord. On y ravitaille 250 méthaniers par an. Ceux-ci exportent ce gaz jusqu'en Inde ou au Japon mais alimentent principalement les réseaux Européens et en particulier Français. Total et GDF Suez sont parties prenantes dans l'installation Snohvit.
En effet ce gaz du Nord duquel nous dépendons, mais seulement si nous ne changeons pas de cap, représente de plus en plus notre avenir et suscite les intérêts. Notre premier ministre visitait la centrale pas plus tard que cet été.

un méthanier GDF Suez faisant le plein sur l'île où le gaz est stocké

Et en bon vagabonds, nous sommes parvenus à nous faire inviter sur l'île, visiter à notre tour ce symbole de la filière gaz où les technologies sont nouvelles, l'activité devant être adaptées aux débits ainsi qu'aux conditions climatiques.

Notre guide dans la centrale de liquéfaction

La technologie est nouvelle et a fait l'objet d'immenses investissements : 5,3 milliard de dollars. En fonctionnement depuis 2007 l'installation n'est pas encore rentabilisée, elle devrait l'être dans les années à venir. Même si on a pas su nous donner de date précise. L'état engrange 70 à 80% des revenus d'exploitation.


Si cette question reste vague c'est sans doute que le savoir faire développé ici avec l'exploitation de gaz dans ces conditions compte beaucoup.
Nous avons fait une seconde rencontre à Hammerfest avec le président de Petroartic Association. Cette organisation défend les intérêts de Snohvit et de presque 400 entreprises norvégiennes possédant des savoirs faire dans l'exploitation de gaz et pétrole. Le but est de leur ouvrir des marchés dans le Nord de la Norvège et dans le mer de Barents.
Pour Arvid Svensen les technologies sont prêtes et on prouve le savoir faire norvégien à Snohvit, le Monde et l'Europe va avoir besoin de ces ressources. Son dernier déplacement à Bruxelles le laisse confiant.

Nous avons subis 3 nuits durant le froid et l'humidité d'Hammerfest. Nous ne vous cacherons pas notre empressement de quitter la ville à la minute où l'on nous déposait de l'autre côté du tunnel sous marin reliant l'usine à la ville. C'est pourquoi nous ne vous écrivons qu'une fois un peu plus au Sud (mais toujours au dessus du cercle polaire), en Finlande! Nous sommes passé en Finlande après plus de 3 semaines en Norvège. Mais sur le voyage nous avons été guidé par je ne sais quelle étoile. Nous avons parfois l'impression qu'elle nous suit depuis le début.

Nous avons fuit ces terres hostiles grâce à trois Israéliens équipés d'un confortable camping car. C'est pour ce qui suit que nous sommes heureux d'avoir les photos, sans quoi vous ne nous croiriez pas!

nos collègues israéliens et leur camping-car

Nous avons richement fait connaissance durant les 6h de routes. Il y avait en effet de quoi. Du même âge que nous, ils parcourent l'Europe pour réaliser un documentaire! Ils s'intéressent aux modes de vies, aux différentes pensées de la jeunesse alternative...
Plus expérimentés que nous, nous sommes repartis riches de conseils. Tout comme le producteur que nous avions rencontré sur la route de Bergen, les évènements semblent s'être organisés pour nous offrir une formation continue. Nous avons pu échanger de belles images d'endroits où nous étions tous deux passés.
Mais plus que tout, il a été très agréable d'avoir le temps de sympathiser. Nous les reverrons peut être lors de notre passage au Moyen Orient. A suivre...

la route vers le sud

Le lendemain matin, nous nous réveillons dans un bois, il fait encore frais. Mais le soleil apparait de temps à autre. Nous continuons notre fuite vers le Sud.
Un Homme s'arrête. 50km plus loin nous passons la frontière Finlandaise. 3km plus tard nous sommes attablé au restaurant de sa fille, invité. 1 heure plus tard la tente est plantée à côté de leur cottage au milieux des rennes. Cette nuit lui et sa femme nous transportent par delà les montagnes à 900km au Sud.

photos des environs de la montagne que nous avons arpenter aujourd'hui

3 commentaires:

  1. et bien les gars quel carnet d'adresses vous allez avoir au retour ...!!
    mum

    RépondreSupprimer
  2. superbe, bon vent avons hâte de vous suivre en Russie bises les clements

    RépondreSupprimer
  3. Splendide voyage et splendides photos!

    Vous avez reussi a m'occuper toute ma matinee a lire tous vos articles!

    Continuez comme ca les gars!

    David (from TE, le brun)

    RépondreSupprimer