jeudi 29 juillet 2010

La journée magique...


Jusqu'ici tout avait bien débuté en Norvège. Nous avions chaleureusement été accueilli par Turill pour passer le weekend à Oslo. Et nous avions encore une fois évité la pluie, bien à l'abri chez elle. Jusqu'ici tout allait bien mais ce n'était sans compter sur cette dernière journée : rouler dans une voiture à hydrogène, être invité au restaurant par le directeur du département hydrogène chez Statoil , prendre la route à bord d'un bus magique et pour finir traverser la Norvège d'Est en Ouest en une après-midi.
Le risque quand tout va bien, c'est que cela peut aller mieux!

For now Norway have been nice, on the house of Turill avoiding the summer rains. But each day we have something new: drive in a hydrogen car, drive in a magic bus, go through norway from east to west.

Nous avions rendez-vous mercredi en fin de matinée avec Torgeir Meland Landaas, directeur des technologies de l'hydrogène chez Statoil à gauche sur la photo ci-dessous et Eric Dabe directeur des ventes pour l'Afrique, le Moyen Orient et l'Europe, chez Statoil, au centre.
Statoil est l'un des plus grands vendeurs de pétrole brut au monde, numéro un mondial du pétrole offshore.

We had an appointment Wednesday morning with Torgeir Landaa Meland, Director of hydrogen technologies in Statoil left on the photo below and Eric Dabe sales manager for Africa, the Middle East and Europe among Statoil, in the center.
Statoil is one of the largest sellers of crude oil in the world, the world's offshore oil.

Nous avons débuté la rencontre sur la terrasse d'un petit restaurant de Porsgrunn, ville située à 100 km au Nord Ouest d'Oslo. Nous avons commencé à discuter autour de cette table. Torgeir Landaas et Eric Dabe nous ont présenté l'entreprise et les projets de l'entreprise dans l'hydrogène. Pour le moment Statoil vit du pétrole. La branche hydrogène n'est viable économiquement que dans les applications industrielles. Eric Dabe nous explique d'ailleurs, en tant que directeur des ventes qu'il vend surtout des électrolyseurs pour produire de l'hydrogène. Néanmoins nos deux interlocuteurs affirment que l'avenir de l'hydrogène réside dans son utilisation comme vecteur de l'énergie pour les transports.
L'entreprise a d'ailleurs développés un réseau de "pompes à hydrogène" pour faire le plein en hydrogène sur l'autoroute qui parcours le Sud du Pays de Oslo à Bergen. Il a fallut mettre au point ces stations capables d'injecter de l'hydrogène sous 700 bars dans le réservoir des véhicules.

We started the meeting on the terrace of a small restaurant in Porsgrunn, a city 100 km northwest of Oslo. We started talking around the table. Torgeir Landaa Dabe and Eric introduced us to the company and the hygrogen projects. For now Statoilwith earn money mostly oil. The hydrogen industry is economically viable in industrial applications. Eric Dabe explains, as sales manager that sells mainly electrolyzers to produce hydrogen. However, our two speakers argue that the future of hydrogen is its use as a vector of energy for transportation.
The company has developed a network of "hydrogen pumps" to fill in the hydrogen highway routes south of the country from Oslo to Bergen. He had to develop these stations can inject hydrogen at 700 bars in the vehicles tanks.

Station à hydrogène de Porsgrunn, autoroute de l'hydrogène

Le réseau de voiture à hydrogène en Norvège est cependant toujours très limité, une quarantaine de véhicules selon les aveux de nos interlocuteurs. Comme nous avons pu le voir en nous asseyant dans la voiture à hydrogène, la technologie est prête. Et comme nous l'expliquait Torgeir Landaas l'enjeu le plus important n'est plus technologique. Il faut lancer le marché. La difficulté est que les clients n'achèteront pas de voiture à hydrogène s'ils ne peuvent pas faire le plein. Les constructeurs automobiles ne fabriqueront pas des voitures qu'ils ne peuvent pas vendre. Et on ne construit pas des "stations à hydrogène" s'il n'y a pas de voitures à hydrogène en circulation. La difficulté est donc sur la communication entre des acteurs évoluant sur des secteurs différents. La législation peut aider à accélérer les choses. Mais un autre obstacle est que les rôles ne sont pas définis : les stations services classiques qui distribuent notre bonne vieille essence sont majoritairement marqué du logo de grands groupes pétroliers. Or ce ne seront pas forcément les futurs fournisseurs d'hydrogène. Les producteurs d'énergie électrique peuvent s'y mettre. Qui le produira? Qui le distribuera? Ce sont des questions qui à chaque fois demandent en réponse des investissements gigantesques de la part de ceux qui veulent jouer ces rôles. Ils ne les feront pas si l'ensemble de la chaîne ne se construit pas en même temps.
Et il est important que ces choix soient bien fait car comme nous le disions la dernière fois, l'hydrogène est pour le moment produit pour l'industrie par deux moyens : le craquage des ressources fossiles ou par électrolyse. La première n'aurait aucun intérêt car on gaspillerait toujours de la ressource fossile. La seconde est viable si produite avec une électricité d'origine propre.
Avant de se lancer dans l'hydrogène il faut aussi faire attention d'emprunter la seconde voie, et de la bonne manière.

The network of hydrogen cars in Norway is still very limited, forty vehicles according to confessions of our interlocutors. As we said, we sit in the hydrogen car, the hydrogen technology is ready. And as explained by Torgeir Landaa the most important issue no longer technological. It should open the market. The difficulty is that customers will not buy hydrogen cars if they can not refuel. Car manufacturers would not make the cars that they can not sell. And nobody will build "hydrogen stations" if there is no hydrogen cars in circulation.
The difficulty is the communication between actors operating on different sectors. Legislation can help to speed things up. But another obstacle is that the roles are not defined: traditional service stations that distribute our old gasoline are largely oil majors. Now this may not be the future suppliers of hydrogen. The electric power producers can get into it. Who will produce? Who will distribute? These are questions that ask each time in response to huge investments by those who want to play these roles. They will not make them if the whole chain is not built at the same time.

And it is important that these choices are made as well as we said last time, hydrogen is currently produced for industry in two ways: the cracking of fossil fuels or electrolysis. The first would have no interest because we always end up wasting the fossil resource. The second is viable if produced with green electricity.
Before embarking on the hydrogen way we must be careful to take the second path.


Cette filière de Statoil se réserve plutôt le rôle de construction de station service. Ils ont développé la technologie. Et l'autoroute de Oslo à Bergen est une vitrine à travers laquelle l'entreprise espère vendre ses stations à hydrogène lorsque le marché sera prêt.

Après cette visite nous sommes partis de Porsgrunn un peu plus conscient de ce qui se joue dans le monde de l'hydrogène. Cette voie aura besoin d'être soutenue le moment venu. Mais n'oublions pas que la diversité est la clef : l'hydrogène pourrait bien avoir un grand rôle mais les solutions pour les transports comme les biogaz, biodiesels peuvent être intéressantes et ne sont pas incompatibles.

This chain of Statoil reserve rather the role of station construction. They have developed the technology. And the highway from Oslo to Bergen is a window through which the company hopes to sell its hydrogen stations when the market is ready.

After this visit we left Porsgrunn a bit more aware of what is going on in the world of hydrogen. This track will need to be sustained in time. But let us not forget that diversity is the key: Hydrogen may well have an important role but the solutions for transportation such as biogas, biodiesel can be interesting and are not incompatible.


Loin des considérations énergétiques, un vieux bus Volvo de 1968 nous cueille sur la route de l'Ouest de la Norvège. Ses sympathiques occupant sont en routes pour un festival Country à Seljord dans les terres.

Ces instants étaient simplement magiques, ce bus nous a fait rentrer dans les montagnes. Parfois apparaissait sur les sommets quelques zones enneigées rescapées de l'hiver et au pied les montagnes baignaient dans de larges fjords. Ceci et l'ambiance à bord galvanisé par la dégustation d'un alcool fait maison laissera dans nos mémoires un sentiment d'exception.

Far from energy considerations, an old Volvo bus of 1968 picked us on the road to the west of Norway. They were going to a festival at Country Seljord inland. These moments were just magical, this bus has made us go into the mountains. Sometimes appeared on the snow up on the mountains and the mountains bathed in fjords. This and the atmosphere on board galvanized by a tasting of homemade alcohol will leave in our mind a good memorie.


Le bus nous dépose, littéralement, au milieu de la Norvège. Après son départ, et que les quelques joyeux coups de klaxon se soient dispersés dans la vallée, il s'est installé un profond silence. Ça y est, on est au cœur de la Norvège.


Voici une parmi les quelques un million de cascades que l'on a pu voir le long de la route (en exagérant d'environ 999 500 cascades).


Nous continuons vers l'Ouest en direction de Bergen. Nous sommes maintenant dans la voiture d'Anders. Il est réalisateur de court métrages et de documentaires. Incroyable coïncidence encore une fois. Non professionnels que nous sommes, avions quelques petits doutes sur les paramètres de la caméra. Rassurez-vous, nous avons filmé tout comme il faut. Ouf!
Il nous a fait partagé un peu de son expérience tout en nous conduisant toujours plus vers l'Ouest. Vers 22h nous arrivons à notre premier ferry. Dans la région, le relief est très découpé et les routes ressemblent à des pointillés. Des ferrys assurent les liaisons.
Nous montons vers le Nord, bientôt peut être pourront nous observer le soleil de minuit...

We continue westwards towards Bergen. We are now in the Anders car. He directed short films and documentaries. Incredible coincidence again. We had a few doubts about the parameters of the camera. Do not worry, we filmed just as it should.
We had shared some of his experiences while leading us ever closer toward the West. Towards 10pm we arrived at our first ferry. We go to the North, we will soon be observing the midnight sun ...

Anders a bord du ferry

En somme une journée bien chargée, nous l'a finissons en plantant la tente dans la nuit. Nous réalisons le lendemain matin que nous sommes juste en face du commissariat!

5 commentaires:

  1. Ça à l'air Magnifique la Norvège!

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  2. Dormir devant un commissariat en Norvège, ça c'est inédit ! En même temps : monter dans un bus de mecs qui écoutent de la country ou parler hydrogène avec des bonhommes en chemise, ça court pas les rues non plus...
    Bref, sur ces considérations encore une fois très pointues, je vous laisse à vos nuages, vos cascades et votre belle aventure.
    Norvégiennement vôtre, Jay

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  3. Finally !

    Les vikings courant après les rennes en migration et navigant tels des pirates entre les glaciers nordiques auront finalement retrouvé les terres originelles. Pensez à embrasser papys Olof et Leif.

    Sur ce, je m'en vais retrouver les miens, un peu plus au sud. Bonne route.

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  4. C'est en ecoutant Supertramp que je me suis dit "tiens ou en sont donc les Vagabonds?", je vois que tout va bien, vous en vendez du reve (ecologiquement et humainement parlant) et ce n'est que le debut...ahlala bravo.
    Apres une pause pour cause d'examens je reprends la traduction allemande en main.
    En attendant prenez soin de vous, bonne route.
    Anais

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  5. @ Jay: bientot tu nous fera part de te découvertes

    @ Leïla: Bonne route en magrébie!

    @ Anaïs : on attends avec impatience ta traduction enallemand pour que nos amis Outre Rhin puissent nous lire.

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