samedi 3 juillet 2010

de Berlin a la mer Baltique

Nous vous avions laissé alors que nous venions d'arriver à Berlin. Mais pas un mot sur la ville. L'attente a été insoutenable, mais voici comment nous avons occupé nos deux jours dans la capitale d'Allemagne.

Nous sommes arrivés en fin d'après-midi et avons été accueillit chaleureusement par Cécile et Katrine, sa colloc. Nous avions rencontré Cécile lors du grand départ, dans notre covoiturage entre Paris et Strasbourg. Elle retournait étudier à Berlin, et après deux semaines du périple que vous avez pu suivre, nous l'avons rejoint.

Nous passons une soirée dans le plus vieux Bier Garten de Berlin, comprenez pub ou bar mais en terrasse, entouré d'arbre, où toutes les générations se rencontrent. Après une matinée studieuse, nous partons nous balader dans la chaleur étouffante de Berlin : Alexander Platz, l'ile des musées, la porte de Brandenburg... les classiques.


Pour notre seconde soirée à Berlin nous testons, accompagnés de Cécile et Anaïs, un des plus anciens squat de Berlin. A la chute du mur de nombreux immeubles inoccupés ont été récupérer pour y vivre ou pour y développer différents activités artistiques ou autres. Ici l'entrée est payante, mais l'ambiance particulière reflète bien, l'état d'esprit de la ville. La région de Berlin est la plus pauvre d'Allemagne. Mais la créativité semble avoir élu domicile ici.


un passage a Berlin sans CurryWurst (saussise au curry) c´est impossible


Le lendemain, mardi, nous parcourons la ville de long en large, de surprises en surprises. Les rues sont souvent pleines de végétations, pas vraiment entretenues, mais on ne voit pas bien ce que cela pourrait apporter de plus.

Nous avons trouvé un arbre à livre. Des œuvres sont déposées dans les trous des troncs. Chacun peut se servir et y déposer ses livres. Une sorte de bibliothèque de quartier autogérée. Il y en aurait plusieurs dans la ville.

Nous nous sommes rendu à une centrale de co-génération. Elle produit de l'électricité à partir de gaz naturel et du fioul léger, rien de très nouveau jusque là, mais la chaleur produite dans la centrale, généralement perdue, est utilisée pour le chauffage et de l'eau chaude pour les environs. Comme elle est implantée près du centre de Berlin des efforts ont été fait pour limiter les émissions de gaz brulés.


Cette centrale remplace d'anciennes, plus polluante et moins efficace. Cependant il n'empèche que le combustible utilisé a toujours un impact. Et de toute façon on consomme une ressource qui sera ensuite perdue pour toujours. Si nous n'avons pas ici la solution miracle, nous voyons qu'il est possible de faire bien moins pire qu'avant. Le chemin est encore long. Quelle ressource utiliser?

Puis en allant voir le mur de Berlin nous avons vu à une station service, et c'est assez rare pour le signaler, une pompe où faire le plein d'hydrogène.


Certains disent que c'est L'énergie du future. Cette énergie ne rejète que de l'eau pure . Elle a le mérite de ne pas émettre de CO2 lors de l'utilisation. Mais pour obtenir l'hydrogène cela nécessite beaucoup d'énergie et, pour le moment, souvent du pétrole. Pas si propre donc... à moins de produire l'hydrogène grâce à une source d'énergie non polluante. Nous en reparlons bientôt...

Autre belle surprise de notre périple dans berlin est représentée sur la photo ci-dessous. Non non, vous ne louchez pas, il y a bien quatre poubelle différente. Autant de possibilités pour l'usager du tramway berlinois qui cherche à se débarrasser de ses déchets encombrants. Ce n'est pas partout comme ça à Berlin, mais nous sommes déjà bien dépassé en France.

autant de poubelles c´est troublant...

Le mur, vestige de la guerre froide. Elle a poussé le monde vers la maîtrise du nucléaire militaire. L'énergie nucléaire s'est depuis bien développée. Nous connaissons la situation en France où 80% de l'électricité est obtenu grâce à la science de l'atome. Ici en Allemagne on a voulu en sortir et ce n'est pas simple (d'ailleurs le gouvernement conservateur actuel remet en question cette décision de sortir du nucléaire). Notre monde a besoin d'électricité et pour le moment l'Allemagne doit choisir entre le nucléaire ou des centrales à énergies fossiles comme celle que nous avons vu à Berlin.


Nous avons quitter Berlin! Direction le Nord de l'Allemagne. nous continuons de faire de belles rencontre. Rolf, un tailleur de pierre, jeune père de famille nous emmène ainsi dans sa camionnette et nous invite chez lui pour déguster un café sans pareil. Moulu devant nos yeux, mélangé à du lait local fouetté. Un délice pour les papilles. Nous continuons la discussion dans le café alternatif d'à côté autour d'un second café et d'une copieuse part de gâteau. Payez ce que vous voulez, il n'y a pas de prix.


Nous repartons sur la route mais faisons pourtant rapidement une pause. Nous croisons des tranches en construction du gazoduc qui relie l'Allemagne à la Russie en passant sous la mer Baltique. L'occasion de parler de l'énergie comme arme géopolitique.




Le gaz et son approvisionnement est un enjeu majeur pour l'Europe et en particulier l'Europe de l'ouest. Vous souvenez vous des problèmes d'approvisionnement en gaz qu'il y avait eu lorsque l'Ukraine avait un litige avec la Russie? Ce nouveau gazoduc évite l'Europe de l'est. Si cela rend plus sure l'approvisionnement en gaz pour l'Europe de l'Ouest qui en est très dépendante. Cela permet aux Russes d'éviter que l'Europe de l'ouest soutiennent les pays de l'est dans des disputes comme celles qui avait causé des problèmes d'approvisionnement.

Mais nous reparlerons de ce gazoduc, soit à Greifswald où il arrive en Allemagne soit à Saint Petersbourg, où il part de Russie.







Nous avons continué notre route vers le Nord. Nous sommes parvenu Vendredi à Prenzlau pour visiter ENERTAG. Et vous aller découvrir avec nous la salle à partir de laquelle l'entreprise contrôle des parcs éoliens parfois jusqu'au Japon. La voici:



Même s'il a été intéressant de découvrir cet endroit. Nous sommes aussi venu car l'entreprise a un projet de produire de l'hydrogène grâce à l'énergie éolienne. Nous en parlions tout à l'heure. Voici une manière propre de produire de l'hydrogène pour alimenter nos moyens de transports ou pour stocker de l'énergie. Le problème des énergies renouvelables en général c'est qu'elles sont intermittentes. Elles ne produisent pas forcément au moment où on en a le plus besoin. Il est donc intéressant de trouver des moyens de stocker l'énergie pour la redistribuer au moment des pics de consommation. L'hydrogène est une piste intéressante.



Apres toute ces decouvertes c´est l´heure de la pause, au pied d´une eolienne bien sur pour une nuit pleine de reflexion sur l´avenir energetique...


4 commentaires:

  1. J'aime ! j'aime ! j'aime ! j'aime !!
    C'est vraiment génial les gars, continuez bien ! Bisous bisous

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  2. Ça, c'est même plus un article, c'est un dossier complet !

    Matthieu

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  3. Excellent les gars, j'apprécie énormément l'objectivité de vos commentaires. Continuez comme ça, on apprend beaucoup de choses. bisous

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  4. Et ben dis donc, vous n'avez pas chômé en fait :) Vos recherches donnent envie d'y croire à l'éternelle pessimiste que je suis :) C'était un plaisir de vous voir en tout cas, très bonne continuation à vous deux!
    Cécile

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