vendredi 18 mars 2011

Japon, le projet rattrapé par l'actualité.

Après notre périple dans les montagnes himalayennes, nous sommes de retour à New Delhi. Ici, comme partout, la nouvelle fait la une des journaux.
Vous êtes nombreux à vous inquiéter pour nous. En effet nous devions nous rendre à Tokyo sous peu, le 22 mars. Soyez rassurés nous sommes toujours à New Delhi à plus de 5000km de la catastrophe.
Cependant, voilà une preuve dont nous nous serions bien passée, de l'urgente nécessité de s'intéresser à la situation énergétique et aux possibilités d'évolutions. Il est trop tôt pour savoir le dénouement de cet accident et les leçons à en tirer mais pour l'heure ce qui est sur c'est que en plus des victimes directes du tremblement de terre et du tsunami, le danger nucléaire au Japon complique énorménent la situation. C'est déjà des populations entières qui seront traumatisées par cette énergie. Nous ne parlons pas des victimes directes du aux radiations puisque pour le moment, personne ne sait le fin mot de l'histoire. De plus le suivi de l'affaire dans tout les coins du monde nous rappel que nos choix en matière d'énergie peuvent impliquer aussi le reste de la planète.

Des possibilités d'évolutions et de transitions de la situation énergétique, il y en a beaucoup, nous avons mis le doigt sur un bon nombre d'entre elles sur ce blog. On peut les regrouper en trois grands domaines, diversification des sources, efficacité énergétique avec l'échange de chaleur par exemple entre les industries, et changement d'habitudes culturelles. Ce dernier est le plus profond changement, un des plus efficaces aussi, qui ne peut se réaliser que par la pratique et l'échange.

En ce qui concerne le projet, nous annulons bien entendu notre départ pour le 22. D'abord parceque les acteurs de l'énergie au Japon auront sans doute autre chose à faire que de nous recevoir. Deuxièmement à cause des risques, d'après les informations ils seraient très limités dans le Sud du pays, mais la situation semble plutôt instable.
Nous nous gardons comme possibilités, deux options. La première consisterait à nous dérouter pour la Corée du Sud. Cette option pourra se réaliser si la situation se stabilise car le pays est proche du Japon. Cette option ne remetterait pas en question la fin du projet comme nous l'avions prévu à l'origine, c'est à dire rejoindre la Russie par la mer, puis le retour par les terres jusqu'en Europe.
Si l'actualité ne va pas dans ce sens, et comme nous ne pourrons pas temporiser indéfiniment en Inde, à cause de notre budget, nous prendrons un avion pour le Portugal. En Espagne nous enquêterons sur le solaire, une filière dont nous souhaitions nous occuper, en autre, au Japon.
Quoi qu'il en soit, nous nous laissons jusque fin mars au maximum pour laisser évoluer la situation. Nous allons certainement continuer à découvrir l'Inde à travers son énergie d'ici là. J'en profite pour remercier tout le monde de votre suivi!

saviez vous que les rickshaw fonctionnent au gaz naturel?

Evidemment la philosophie du projet est plutôt d'éviter l'avion. Nous avions déjà du nous envoler au dessus du grand pays pétrolier, l'Arabie Saoudite. Maintenant le nucléaire nous barre la route.

1 commentaire:

  1. Notre chère Terre ne nous fait pas de cadeaux lorsqu'elle se met en colère, et nous rappelle que nous sommes bien peu de choses. En tout cas, nul doute que cette catastrophe a du raviver des blessures de passé pour le peuple japonais dans cet après-coup traumatique sur lequel vient planer les vieux démons du nucléaire.

    Flo

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