Beyrouth ville cosmopolite nous accueille avec cette formule populaire en trois langues (anglais arabe francais). Mais nous decouvrons aussi Beyrouth, capitale du groupe electrogene.
Nous avons eu 8 jours pour comprendre quels sont les enjeux énergétiques au Liban. Quelle est la situation, quelles sont les priorités ? Au vue de la quantité de groupes electrogènes qui campent au pied de chaque immeuble on comprend vite que la priorité est de répondre à la demande. Les coupures de courant sont courantes ! Il y a en moyenne 16h d'électricité par jour. Avec de grande disparité dans le pays. En effet si il y a 21h d'électricité par jour dans le centre de Beyrouth il n'y en a que 4h dans certains village de montagne.
Notons que les groupes électrogènes paliant aux coupures sont illégals, nous a bien spécifié Pierre Khoury du ministère de l'Energie et de l'eau. La distribution est un monopôle de l'état. Mais la pratique est tolérée étant donné que le service est défaillant. Voici en résumé les enjeux que le secteur de l'énergie a à surmonter avec une situation issue de la dernière guerre avec le voisin du Sud et de la reprise des activités depuis 4 ans et de la hausse de la demande en énergie.
On apprend que 90% de l'électricité provient de la combustion de produits pétroliers. Le Liban étant dépourvu de ressources pétrolières il en importe des pays voisins. Une situation de dépendance quasi totale. De plus les installations sont vieillissantes et donc peu efficaces. Cette situation est le résultat de plusieurs guerres et d'années de conflits qui ont détruit les infrastructures existantes et ont rongé la capacité du Liban à produire suffisamment d'électricité pour tous.
Nous nous sommes rendu à la centrale de Zouk qui devrait être fermé depuis 2 ans. Une centrale inefficace et polluante mais le Liban déjà en déficit énergétique ne peut se passer de cet apport en énergie.
Livraison de petrole a la centrale de Zouk.
Rayan nous explique qu'un plan énegétique pour les 5 ans à venir à été voté. Il s'agit dans un premier temps de répondre à la demande avec la construction de deux centrales électriques de cogénération fonctionnant au gaz. Puis d'augmenter l'efficacité des systèmes existants et enfin de travailler sur la diminution du gaspillage d'énergie et le développement des énergies renouvellables. Elles présentent l'intêret pour ce pays sans ressources fossiles de garantir un peu d'indépendance. Les chauffes eaux solaires ont un grand potentiel, l'ensoleillement est de 300 jours par an, on en profite d'ailleurs ces jours-ci. L'éolien peut aussi se développer dans les vallées libanaises.
Les intentions sont bonnes dans ce plan énergétique mais c'est les moyens financiers et surtout humains qui manquent pour l'appliquer. De plus l'approvisionnement en gaz des deux nouvelles centrales n'est pas réaliser car les promesses de la Syrie et de l'Egypte de revente de leur gaz ont été revues à la baisse... Il est à esperer dans les années à venir ce plan se met en place dans l'intêret de tous. Et comme nous l'explique Pierre Khoury l'accent a été mit sur l'efficacité énergétique. Pour un pays qui importe l'énergie on comprend qu'il est préférable de réduire sa consommation que d'augmenter les moyens de productions.
Souk de Saida (Sud de Beyrouth)
Nous apprenons beaucoup sur l'histoire tourmentée du Liban... Les conflits avec Israel mais aussi la guerre civile qui dura 14 ans en discutant avec Naji qui nous a hébergé à Beirut et Vrouyr à Adonis. Nous découvrons aussi l'infini variété des plats libanais, nos papilles ne savent plus où donner de la tête!
Nous partageons un narguile avec Vrouyr.
Nous quittons deja le Liban. Comme nous vous l'expliquions dans l'article precedent, nous prenons demain matin un avion pour l'Inde. De nouvelles aventures commencent!
et les garçons une petite vidéo
RépondreSupprimernous ferait bien plaisir
bisous mum
oui ça serait vraiment sympa!!!!!!
RépondreSupprimerJe suis impatiente de voir une autre vidéo!!!!!
Bisous
Voyoute