samedi 28 août 2010

Du nucléaire au charbon


Helsinki, capitale de la Finlande. Nous y entrons au milieu de la nuit, au volant, Timo qui nous a pris en stop sous une pluie battante il y a 200km de là. Il nous dépose dans un appartement inoccupé et où nous pouvons rester quelques jours.
Avant cela nous avions essayer de visiter la construction de la centrale nucléaire EPR à Okiluoto, malheureusement ce fut notre premier échec. Le chantier est sous haute sécuritée. Malgrès nos multiples essais auprès de TVO, l'entreprise qui gére le chantier et d'AREVA, nous en sommes tout juste sorti avec de bons contacts pour la suite du parcours. Mais pas de visite du site possible pour nous avant deux semaines.


le stock de charbon pour la centrale

Nous avons donc décidé de poursuivre jusqu'à Helsinki, c'est là que nous rencontrons Timo qui nous sauve d'une nuit trempée.
Vendredi nous visitons tout d'abord la centrale de production d'électricité et de chaleur à partir de charbon situé dans le centre d'Helsinki. De la salle de contrôle au échangeur de chaleur en passant par les bruleurs, les turbines, rien n'échappera à l'objectif aiguisé de la caméra. Celle-ci fonctionne en cogénération, elle produit de l'électricité et de la chaleur distribuée dans un réseau urbain. En été la centrale ne fonctionne pas car l'électricité produit par le nucléaire est suffisante et il n'y a pas de demande en chauffage pour les habitations. Si aujourd'hui la centrale utilise uniquement du charbon (et du fioul lourd pour l'allumage) dans les années à venir un pourcentage (jusqu'à 40%) de combustibles renouvelables va être ajouté: biomasse, biofuel.



En sortant de cette visite riche en information nous rejoignons Maria Nuutinen de Greenpeace pour parler du nucléaire et de l'avenir énergétique de la Finlande. Pour Greenpeace les sommes gigantesques dépensées pour la fabrication de cette nouvelle centrale sont autant d'argent qui pourrait financer la recherche et le développement des énergies renouvelables. Ils voient le nucléaire comme une menace potentielle que ce soit de la production d'uranium ou le stockage des déchets radioactifs (et ce pour plusieurs milliers d'années) et comme un frein au changement énergétique. Les alternatives proposées sont tout d'abord de réduire la consommation énergétique en construisant des maisons passives ou plus efficaces énergiquement. Puis augmenter la rentabilité des installations énergétiques ( optimiser les turbines des barrages plutôt que d'en construire de nouveaux) et implanter des installations locales, notamment pour la production de chaleur à partir de la biomasse.

La Finlande est un pays fortement boisé mais Maria Nuutinen nous explique que la croissance des arbres en Laponie est trop lente pour les utiliser comme combustible qui soit renouvelable. En effet rappelons que la biomasse est considérée comme renouvelable et neutre en carbonne si les arbres utilisés comme combustible sont ensuite replantés. Ainsi la quantité de carbone libérée lors de la combustion est ensuite captée lors de la croissance des arbres replantés.




Nous comprenons depuis deux mois que chaque source d'énergie à ses inconvénients et que comme chaque industrie et plus largement action de l'homme a un impact sur l'environnement.

vendredi 20 août 2010

le nord, le nord, le nord

Que dire. Que dire? Tant de choses se sont passées durant cette poignée de jours nous séparant de notre dernier article.
Nous en sommes au point où nous nous demandons si nous ne devons pas vous cacher certaines choses de peur que vous finissiez par ne plus nous croire.
Les rencontres, nos différentes étapes, semblent former presque malgré nous une cohérence troublante.

Nous avons quitter Lofoten suivant la voie (voix?) du Nord, successivement accompagnés de trois jeunes Palestiniens, d'un Polonais, de deux Islandais puis de norvégiens de la jeune génération nous parvenons au bout du bout, Hammerfest.

la pluvieuse et venteuse ville d'Hammerfest

Ambiance: neige sur la route, nous étions le 15 aout. Sur place température oscillant entre 4 et 6 degré, un vent glacé puissant et rafales de pluie. Nous avons finis par acheté des coupes-vent, choses dont nous étions dépourvus.

La raison de notre présence ici était le gaz et le pétrole du grand Nord. Comme on en parle de plus en plus, l'exploitation future des champs gaziers et pétroliers de ces régions hostiles de la planète attirent les convoitises.
Hammerfest abrite la centrale de liquéfaction du gaz naturel la plus au Nord de la planète, son nom commun est Snohvit (neige blanche en Norvégien). L'installation est située sur l'île de Melkoya faisant face à la ville, elle est reliée par 140 km de pipeline à 3 champs gazier situés au large, un peu plus au Nord. On y ravitaille 250 méthaniers par an. Ceux-ci exportent ce gaz jusqu'en Inde ou au Japon mais alimentent principalement les réseaux Européens et en particulier Français. Total et GDF Suez sont parties prenantes dans l'installation Snohvit.
En effet ce gaz du Nord duquel nous dépendons, mais seulement si nous ne changeons pas de cap, représente de plus en plus notre avenir et suscite les intérêts. Notre premier ministre visitait la centrale pas plus tard que cet été.

un méthanier GDF Suez faisant le plein sur l'île où le gaz est stocké

Et en bon vagabonds, nous sommes parvenus à nous faire inviter sur l'île, visiter à notre tour ce symbole de la filière gaz où les technologies sont nouvelles, l'activité devant être adaptées aux débits ainsi qu'aux conditions climatiques.

Notre guide dans la centrale de liquéfaction

La technologie est nouvelle et a fait l'objet d'immenses investissements : 5,3 milliard de dollars. En fonctionnement depuis 2007 l'installation n'est pas encore rentabilisée, elle devrait l'être dans les années à venir. Même si on a pas su nous donner de date précise. L'état engrange 70 à 80% des revenus d'exploitation.


Si cette question reste vague c'est sans doute que le savoir faire développé ici avec l'exploitation de gaz dans ces conditions compte beaucoup.
Nous avons fait une seconde rencontre à Hammerfest avec le président de Petroartic Association. Cette organisation défend les intérêts de Snohvit et de presque 400 entreprises norvégiennes possédant des savoirs faire dans l'exploitation de gaz et pétrole. Le but est de leur ouvrir des marchés dans le Nord de la Norvège et dans le mer de Barents.
Pour Arvid Svensen les technologies sont prêtes et on prouve le savoir faire norvégien à Snohvit, le Monde et l'Europe va avoir besoin de ces ressources. Son dernier déplacement à Bruxelles le laisse confiant.

Nous avons subis 3 nuits durant le froid et l'humidité d'Hammerfest. Nous ne vous cacherons pas notre empressement de quitter la ville à la minute où l'on nous déposait de l'autre côté du tunnel sous marin reliant l'usine à la ville. C'est pourquoi nous ne vous écrivons qu'une fois un peu plus au Sud (mais toujours au dessus du cercle polaire), en Finlande! Nous sommes passé en Finlande après plus de 3 semaines en Norvège. Mais sur le voyage nous avons été guidé par je ne sais quelle étoile. Nous avons parfois l'impression qu'elle nous suit depuis le début.

Nous avons fuit ces terres hostiles grâce à trois Israéliens équipés d'un confortable camping car. C'est pour ce qui suit que nous sommes heureux d'avoir les photos, sans quoi vous ne nous croiriez pas!

nos collègues israéliens et leur camping-car

Nous avons richement fait connaissance durant les 6h de routes. Il y avait en effet de quoi. Du même âge que nous, ils parcourent l'Europe pour réaliser un documentaire! Ils s'intéressent aux modes de vies, aux différentes pensées de la jeunesse alternative...
Plus expérimentés que nous, nous sommes repartis riches de conseils. Tout comme le producteur que nous avions rencontré sur la route de Bergen, les évènements semblent s'être organisés pour nous offrir une formation continue. Nous avons pu échanger de belles images d'endroits où nous étions tous deux passés.
Mais plus que tout, il a été très agréable d'avoir le temps de sympathiser. Nous les reverrons peut être lors de notre passage au Moyen Orient. A suivre...

la route vers le sud

Le lendemain matin, nous nous réveillons dans un bois, il fait encore frais. Mais le soleil apparait de temps à autre. Nous continuons notre fuite vers le Sud.
Un Homme s'arrête. 50km plus loin nous passons la frontière Finlandaise. 3km plus tard nous sommes attablé au restaurant de sa fille, invité. 1 heure plus tard la tente est plantée à côté de leur cottage au milieux des rennes. Cette nuit lui et sa femme nous transportent par delà les montagnes à 900km au Sud.

photos des environs de la montagne que nous avons arpenter aujourd'hui

vendredi 13 août 2010

Energie marine : Une exclusivité vagabonds

Le rendez-vous était fixé à une heure du matin sur le port... étrange horaire. Mais quelle nuit!

Avant de vous parler de cette nuit ensoleillée à Harstad, nous allons commencer par vous résumer les 900km qui nous conduit jusque là. Parti de Trondheim lundi en fin d'après-midi nous parcourons de voiture en voiture quelques 200km à travers les paysages vallonnés. Mardi sera la journée où nous parcourons le plus de kilomètres, pas mois de 600 et dans une seule voiture! Nous avons même pu conduire dans les routes sinueuses qui mènent au nord car notre chauffeur/pêcheur était fatigué. Il a d'ailleurs tenté de nous pêché quelque chose pour le déjeuner mais en vain, il a pourtant essayer pendant cinq longues minutes!
Nous passons le cercle polaire arctique!! Et nous continuons de monter...


c'est ici le cercle polaire arctique

Jeudi après avoir pris un ferry pour l'île de Lofoten, nous arrivons à Harstad avec un jour d'avance. Ce qui nous amène à avoir ce rendez-vous peu commun en plein milieu de la nuit. La nuit... pas vraiment la nuit sous ses latitudes et à cette période ne s'impose pas. Le soleil même s'il n'est pas dans le ciel se cache sous l'horizon laissant trainer ses rayons toute la nuit.

On rejoint donc M. Nydal, chef de projet chez Hydra Tidal AS. Que fait cette entreprise? Elle développe un moyen de produire de l'électricité à partir d'une source d'énergie nouvelle et abondante. Une énergie dont on a tous fait l'expérience, que ce soit en allant à la pêche aux moules ou en nageant : les marées et les courants. Voilà la nouvelle source d'énergie sur laquelle travaille M. Nydal et son équipe.

Le rendez-vous était à cette heure, parce que la marée la plus haute de l'année était prévue pour 3h30 cette nuit là. L'équipe d'ingénieurs et de techniciens allaient mettre à l'eau leur premier prototype grandeur nature.

Ne cherchez pas de vidéos ailleurs nous sommes les seuls à avoir filmer la mise à l'eau du prototype de leur hydrolienne appelée Morild.

M. Nydal nous explique le fonctionnement et le déroulement de la nuit et vers 3h30, lentement, le mastodonte glisse dans les eaux.

Cette hydrolienne ne sera pas fixée au sol comme d'autres existantes mais elle sera flottante, mais seul une petite partie sera en dehors de l'eau. En effet les courants sont plus importants à mi-hauteur que dans le fond ce qui permet d'espérer une production accrue. Si l'on est encore qu'aux essais les ingénieurs de Hydra Tidal estiment que la capacité de cette hydrolienne serait de 1,5MWatts soit un peu plus qu'une éolienne conventionnelle. L'avantage mis en avant par ces constructeurs est aussi qu'elle est peu visible, et en Norvège, ce pays au paysage magnifique et à la nature si impressionnante, la pollution visuelle est un sujet très débattu.


Thursday night we were on the harbour of Harstad. Whatfor? Attemp to the launching of the full scale prototype of Waterturbine. We were one of the few to see it, actually the only one to have film it and it was really impressive. We met Mr Nydal CEO at Hydra Tidal and he explained us all the process. The Morild power plant is a floating, moored construction based on the same principle as horizontal axis wind turbines. The plant has 4 two-blade underwater turbines and can utilize the energy potential in tidal and ocean currents. For maintenance, water ballast is pumped out and the plant is elevated to surface. It has a green profile because electricity production using Morild is renewable and from a perpetual energy source.


les pales sont faites de bois

la manœuvre se fait sous le regard attentif de tous les employés

sous l'oeil attentif aussi des vagabonds qui n'en n'ont pas rater une miette


une animation montrant comment l'hydrolienne fonctionne :




Nous continuons notre route vers le Nord pour y atteindre le point culminant à l'occasion de notre prochain article à Hammerfest.
Pour ajouter un peu de piquant à cette grande étape, les vagabonds mettent en jeu une magnifique carte postale du grand Nord norvégien! Pour la recevoir, soyez le dernier à poster un commentaire sur cette article au moment où nous le lirons.
Qui sera l'heureux (se) gagnant(e)?

We continue our way up north until Hammerfest. If you want to receive a postcard from the far north you have to be the last to post a comment on this post.

vendredi 6 août 2010

Les montagnes, les fjords, Trondheim et sa déchetterie...


Nous sommes parvenus jusqu'à Trondheim. Ce n'a pas été facile d'arriver à temps pour notre visite de ce vendredi matin. Comme nous vous l'avions dit nous avons voyagé à trois cette semaine. Chloé étudiante en Aménagement est venue nous éclairer de ses lumières sur les territoires traversés et pendant notre visite au système de chauffage de quartier à Trondheim.
Et sa présence n'avait rien à voir avec le fait qu'elle soit aussi l'amie de Robin. Les vagabonds sont de vrais professionnels.
Ce trajet entre Trondheim et Bergen est sans doute l'un des plus magnifique par la richesse des paysages depuis le début de l'aventure. Vous pouvez trouver quelques clichés un peu plus bas. Et nous nous en ajouterons dans les albums.
Nous avons fait quelques riches rencontres sur la route. Nous en apprenons de plus en plus au sujet des Norvégiens et de leur mode de vie.

Nous sommes donc partis de Bergen et pour se mettre directement dans le bain nous essayons le stop à trois. Et comme au cours de ce voyage chaque jour a son lot de surprises, nous prenons le taxi. Non pas que le stop ne marche pas, mais nous sommes parmis les rares personnes auxquelles un taxi a offert la course. Notre étonnant chauffeur reprenait le chemin de son domicile.

We reach Trondheim. It was not easy to arrive in time for our visit on Friday morning. As you've said we traveled to three this week. Chloe, City Planning student, came enlighten us with its lights during our visit to the district heating system in Trondheim. And his presence had nothing to do with the fact that it is also a friend of Robin. Vagabonds are true professionals. This way between Bergen and Trondheim is probably one of the most beautiful since the beginning of the adventure. We learn more about the Norwegians and their lifestyle. Each day has its surprises, we take a taxi. Not that the stop does not work, but we are among the few people that offered a taxi course. Our driver was going back home.



Pour ne pas en rester là. Un homme nous ammène chez ses parents pour prendre le café et goûter quelques succulentes spécialités norvégiennes. Nous repartirons d'ailleurs avec un sac plein de petites patisseries que vous auriez aimé dévorer, j'en suis sur!
Cette maison était un vrai refuge à voyageurs. On nous a présenté un cahier dans lequel il y avait un mot de tout ceux à qui était passé par là le temps d'un café, Allemand, Anglais, Corréen, Chinois, Français, Italiens... Des voyageurs comme nous qui ont croisé la route de cet octagénaire.
Nous marchons toujours sur les voies que d'autres ont tracé avant nous.
Nous avons été invité à y laisser notre griffe sur une nouvelle page, la notre. N'attendez plus, il reste encore des pages blanches! Nous souhaitons à la maison de connaître encore beaucoup de passage.


Enfin nous y voilà. Nous rentrons dans le vif du sujet. Les glaciers, les rivières saumoneuses, les cols et les routes montagneuses...

Nous poursuivons notre route vers le Nord.


Voici un camion que nous souhaitons remercier doublement. Non pas parce qu'il y a plusieurs raison à cela. Mais simplement parce qu'il nous a pris deux fois en stop, en deux jours. Tout peut arriver.
Ce couple d'allemands, accompagnés d'un bébé qui aura un an samedi (demain), voyage en Norvège pour les vacances. Mais leur volonté est de s'installer dans ce pays hospitalier. La Norvège favorise l'émigration. Ils veulent bâtir une petite ferme qui accueillera des personnes handicapés. Un beau projet.

Nous vous parlions des glaciers. Voulez vous entendre parler de baignades dans les lacs de glaciers? Ici l'instant Tahiti douche :


C'est joli, l'eau des glaciers a une belle couleur turquoise qui tranche avec le vert vif de la végétation. Mais c'est froid.


Le paysage est riche et les 700km parcourus cette semaine nous ont permis de changer plusieurs fois d'horizons.

Mais enfin venons en au fait. Nous sommes arrivés au terme de notre trajet, non sans peine, jeudi soir vers dix heures. Nous voici à Trondheim. La ville ou l'on se chauffe avec ses déchets.
Vous pouvez voir ci-dessous la ville éclairée par les derniers rayons du jour. A minuit! Plus nous montons et plus les jours ralongent.

Si nous sommes venus jusqu'ici c'est pour parler du système de chauffage bien particulier dont est équipée la ville. En Norvège comme en Suède la loi interdit, par exemple, d'équiper une maison à 100% en chauffage électrique. Et ici à Trondheim on a privilégié un système de chauffage commun plutôt que des installations particulières. Il y a plusieurs avantages à cela. Il est d'une part plus efficace autant économiquement qu'énergétiquement d'avoir une installation pour le quartier plutôt que dans chaque maison. (Parlez en à vos voisins)
La seconde raison réside dans la source d'énergie utilisée dans cette installation de chauffage de quartier. On brule les déchets ménagers. Il s'agit en fait d'un incinérateur, comme ceux qu'on peut trouver en France. Mais ici on chauffe la ville avec. Il existe plusieurs installations du même type en Norvège.

If we've come this far is to discuss about the heating system which equipped the city. In Norway as in Sweden the law prohibits, for example, equipping a house for 100% electric heating. And here in Trondheim has been the preferred heating system common rather than individual facilities. There are several advantages to this. It is a more economically efficient than energy have provided a facility for the neighborhood rather than in each house. (Talk about it to your neighbors) The second reason come from the energy source used in this installation of district heating. We burn household waste. It's actually an incinerator, as those we can find in France. But here are heated with the city. There are several similar facilities in Norway.


Jorgen Ranum Krokstad directeur du département de Recherche&Développement et Tore Melland (Innovation et développement) chez Statkraft nous ont accueilli dans les locaux de l'entreprise à l'occasion de notre passage dans la ville. Statkraft est la première entreprise dans le domaine énergétique en Norvège et la première en production d'énergie renouvelable dans le monde. Nous avons pu beaucoup échanger sur plusieurs secteurs de l'énergie, hydraulique, éolien offshore, énergie des vagues, énergies osmotiques...L'entreprise souhaite se développer en Europe. En effet l'Europe veut 20% d'énergie renouvelable d'ici 2020. En Norvège 99% de l'électricité vient déjà de l'hydraulique et l'entreprise en gère la majeure partie mais le marché de l'électricité hydraulique propose peu de perspective.. C'est pourquoi elle s'attaque au chantier de l'Europe et se lance par exemple dans l'éolien offshore.

Jorgen Ranum Krokstad Director of the Department of Research & Development and Tore Melland (Innovation and Development) in Statkraft welcomed us in the company. Statkraft is the first company in the energy sector in Norway and the first in renewable energy in the world. We could discuss many more sectors of energy, water, offshore wind, wave energy, osmotic energy ... The company wants to expand in Europe. Indeed Europe is 20% renewable energy by 2020. In Norway 99% of electricity already comes from hydropower and the company manages the majority but the market for hydropower offers some perspective .. This is why it work on the Europe possibilities and started for example in offshore wind.


Tore Melland à gauche et Jorgen Ranum Krokstad à droite


Si Bergen était la porte des fjords de Norvège, Trondheim est la porte du grand Nord. Nous ne tarderons pas à dépasser le cercle polaire. Nous avons déjà les lueurs de minuit. Nous aurons peut être le soleil de minuit. Et grâce à l'activité exceptionnelle du soleil en ce moment nous aurons peut être des aurores boréales... A suivre.

Now we continue our road up north...

lundi 2 août 2010

De Nordheimsund à Bergen


Today, sorry, just a short summary about the four last days. So we were in Nordheimsund where was a beautiful waterfall, we think that we will see many of them on the way up north. We have been from this place to Bergen at the beginning by foot but a nice Polish guy stopped and proposed to brought us to Bergen... We can't say no to a lift of 60km! We have been on the mouatain side to look after some dams, we find one which is used for fresh water. The air have a really high moiture, almost 100% in the clouds so all our stuff and us was pretty wet. Typical Norwegian it seems : everybody have a complete rain equipment... we dont so we wait in the tents or in the cafe the end of the rains. Now we are bak in Bergen to take the way up north...

Après avoir étanchée notre soif de fjord à Nordheimsund, d'où nous avons publié le dernier article nous sommes repartis dans les montagnes coiffées de nuages, bien décidés à faire le reste de la route jusqu'à Bergen à pied. La route est parsemée de tunnels mais heureusement pour nous, pauvre bipèdes non motorisés, il reste les vestiges de l'ancienne route. Étroite, très étroite, mais splendide, comme un balcon grignoté sur la montagne avec le précipice et ces rivières comme point de chute. On la parcourt, entre deux averses. Nous parvenons finalement à un haut plateau où quelques maisons bataillent avec les nuages pour savoir lequel des deux occupera l'espace.

On nous a dit que Bergen est la ville où il pleut 300 jours par an, on veut bien le croire. En haut d'un versant on s'arrête, déjà 22h mais avec les longues journées on oublie nos repères. On s'installe en bas d'une remontée mécanique dans l'herbe plus qu'humide. Il est très difficile d'imaginer à quoi ressemble le paysage en hiver. Ces équipements de station de ski nous en donne une idée. Nous ne savons pas encore que cette humidité ne vas pas nous quitter ces prochains jours.


L'avantage de la marche c'est que nous pouvons nous arrêter à loisir, prendre le temps pour ne pas manquer les détails des paysages norvégiens. Nous sommes au pays des toitures végétales. C'est incroyable la manière dont ces maisons s'insèrent dans le paysage. En France et un peu partout ailleurs on entend parler depuis peu de ces toitures isolantes et dotées d'une inertie thermique intéressante pour l'efficacité énergétique des bâtiments. La terre est un matériau isolant. La masse qu'elle constitue emmagasine la chaleur, permettant de lisser les écarts de températures entre le jour et la nuit mais aussi de stocker la chaleur issue du chauffage.

Après un petit déjeuner humide, nous plions la tente humide et partons dans l'air humide marcher sur la route humide de Bergen. Nous marchons 3 heures durant! Sans daigner lever notre pouce humide. Nous arriverons à Bergen à pieds (humides) ou nous n'arriverons pas! C'était sans compter sur ce jeune polonais humide à l'accent londonien qui s'arrête et nous propose de nous emmener alors qu'on avait rien demander... on ne peut refuser, cela doit être un signe! Finalement nous voilà à Bergen et au vu de l'heure passée en voiture nous ne regrettons pas d'avoir épargner à nos dos ces 60km, une autre fois surement.

Bergen

La ville est belle, le marché de poisson appétissant, grouillante de touristes, comme nous? Bergen est au bord d'un fjord et encerclé de sept montagnes, les maisons semblent dévalées les pentes comme des cascades se déversant dans la mer.


étale de saumon sur le marché

Après avoir traversé la ville on décide de partir à la recherche des barrages des environs. C'est là que l'aventure commence, d'abord monter le long des routes sinueuses (et humides) sur les hauts de Bergen pour ensuite s'engager dans un petit chemin caillouteux (et trempé) puis très caillouteux, puis que des cailloux et à nous de trouver notre chemin là dedans. Après quelques bonnes suées ( ne pas oublier les sacs de 17kg sur le dos) nous voilà dans les nuages, ou plutôt près d'un barrage, lui même dans les nuages. Ils sont très nombreux en Norvège, celui-ci est pour l'approvisionnement en eau potable. Le pays obtient à 99% son électricité à partir de l'énergie hydraulique. Cela crée d'ailleurs quelques débats : les Norvégiens sont très attachés à la nature et à leur environnement et ils supportent mal de voir toutes ces belles cascades mises en boites, dans des canalisations pour produire de l'électricité.

Barrage dans les nuages

Il est temps pour nous de monter le camp et utiliser le peu de gaz qu'il nous reste pour se faire à manger pour se coucher dans cette atmosphère à 100% d'humidité pour qu'après une nuit de pluie nous nous réveillons dans une tente humide, duvets humides, fringues et sacs... humides! Pour une journée à galoper dans les montagnes sous la pluie.

La semaine qui débute nous emmènera de Bergen à Trondheim. C'est un trajet de 750km qui nous fera cheminer à travers les Fjords et les routes montagneuses.

Nous aurons en plus une invitée surprise! Ne vous inquiétez pas nous ne vous oublierons pas. Même si en ce moment nous avons un peu la tête dans les nuages.