Helsinki, capitale de la Finlande. Nous y entrons au milieu de la nuit, au volant, Timo qui nous a pris en stop sous une pluie battante il y a 200km de là. Il nous dépose dans un appartement inoccupé et où nous pouvons rester quelques jours.
Avant cela nous avions essayer de visiter la construction de la centrale nucléaire EPR à Okiluoto, malheureusement ce fut notre premier échec. Le chantier est sous haute sécuritée. Malgrès nos multiples essais auprès de TVO, l'entreprise qui gére le chantier et d'AREVA, nous en sommes tout juste sorti avec de bons contacts pour la suite du parcours. Mais pas de visite du site possible pour nous avant deux semaines.
Nous avons donc décidé de poursuivre jusqu'à Helsinki, c'est là que nous rencontrons Timo qui nous sauve d'une nuit trempée.
Vendredi nous visitons tout d'abord la centrale de production d'électricité et de chaleur à partir de charbon situé dans le centre d'Helsinki. De la salle de contrôle au échangeur de chaleur en passant par les bruleurs, les turbines, rien n'échappera à l'objectif aiguisé de la caméra. Celle-ci fonctionne en cogénération, elle produit de l'électricité et de la chaleur distribuée dans un réseau urbain. En été la centrale ne fonctionne pas car l'électricité produit par le nucléaire est suffisante et il n'y a pas de demande en chauffage pour les habitations. Si aujourd'hui la centrale utilise uniquement du charbon (et du fioul lourd pour l'allumage) dans les années à venir un pourcentage (jusqu'à 40%) de combustibles renouvelables va être ajouté: biomasse, biofuel.
En sortant de cette visite riche en information nous rejoignons Maria Nuutinen de Greenpeace pour parler du nucléaire et de l'avenir énergétique de la Finlande. Pour Greenpeace les sommes gigantesques dépensées pour la fabrication de cette nouvelle centrale sont autant d'argent qui pourrait financer la recherche et le développement des énergies renouvelables. Ils voient le nucléaire comme une menace potentielle que ce soit de la production d'uranium ou le stockage des déchets radioactifs (et ce pour plusieurs milliers d'années) et comme un frein au changement énergétique. Les alternatives proposées sont tout d'abord de réduire la consommation énergétique en construisant des maisons passives ou plus efficaces énergiquement. Puis augmenter la rentabilité des installations énergétiques ( optimiser les turbines des barrages plutôt que d'en construire de nouveaux) et implanter des installations locales, notamment pour la production de chaleur à partir de la biomasse.
Nous comprenons depuis deux mois que chaque source d'énergie à ses inconvénients et que comme chaque industrie et plus largement action de l'homme a un impact sur l'environnement.